Un jeune lycée mais une longue histoire…

Atypique : c’est par cet adjectif que débute, se déroule et se conduit la visite du Lycée Charlotte Perriand…

 Une évolution atypique : d’un lycée professionnel à un lycée général et polyvalent

Le lycée Charlotte Perriand est en pleine mutation : de lycée initialement professionnel, l’établissement est devenu un lycée général et technologique (1265 élèves à la rentrée 2024) avec une section d’enseignement professionnel et de la formation continue  (CAP ébénisterie).

Il est aujourd’hui un lycée polyvalent, offrant toutes les voies de réussite, avec une section STL « sciences et technologie de laboratoire » et une section STMG « Sciences et Techniques du Management et de la Gestion ».

Un environnement atypique : un lycée au cœur de la forêt

Niché en pleine forêt dans un parc de 18 hectares, le lycée offre à ses élèves un lieu exceptionnel de nature et de calme, propice à l’apprentissage. Un lieu de vie entièrement recréé en 2006. Autour du château initial, au style classique, s’élèvent désormais des bâtiments qui s’insèrent harmonieusement dans le cadre naturel, sous la neigenotamment grâce aux matériaux et au style utilisés pour la construction : ossature bois, grandes baies vitrées pour une meilleure pénétration de la lumière et un effet de transparence, et surtout d’espace.

REFLETS

Des filières atypiques : art et création au menu

A l’origine, dans les années 50, le lycée dispense des enseignements dans le domaine du bâtiment. Au tournant des années 80, la décision est prise d’orienter l’offre de formation vers les métiers d’art et la création artistique, notamment la création et le design de mobilier. Le lycée change de nom le 15 octobre 1994 et se place sous le parrainage de la célèbre créatrice et designer française Charlotte Perriand, que le lycée a d’ailleurs eu l’honneur d’accueillir à cette occasion.

A partir des années 2000, l’établissement s’ouvre à la voie générale tout en gardant sa spécificité artistique, et offre des options « art plastique » et « création audiovisuelle ». Quant à la voie professionnelle, elle est la seule dans l’académie à proposer la sculpture d’art, mais aussi des formations en ébénisterie (CAP et brevet des métiers d’arts) Le travail sur bois est la marque de fabrique du lycée. Aujourd’hui, les métiers d’arts ont été transférés au lycée des métiers d’art de Saint Quentin

 Une orientation internationale atypique : l’Europe à portée de main

Il est plutôt rare que les filières professionnelles bénéficient d’échanges internationaux et européens (programme ERASMUS+), c’est le cas à Charlotte Perriand, avec Malte, l’Allemagne, la Lituanie, et la présence d’une section européenne. La voie générale n’est bien sûr pas en reste, avec sa section européenne anglais, et les échanges avec l’Allemagne et les pays anglo-saxons.

Charlotte Perriand est une architecte et designer française. (1903-1999)

Charlotte Perriand

Charlotte Perriand au Centre Pompidou

A l’occasion des 10 ans de sa disparitions, en 2019, exposition « le monde nouveau de Charlotte Perriand » à la fondation Louis Vuitton  

Diplômée en arts décoratifs, en 1925, elle connait ses premiers succès en 1927, puis collabore plus de 10 ans avec Le Corbusier. Artiste engagée, la crise de 1929 oriente son travail vers la recherche d’une architecture prenant en compte les matériaux, la fonctionnalité, les loisirs et le bien-être. Elle prend part notamment à la fondation de l’Union des Architectes modernes, et participe en 1933 au 4e congrès international d’architecture moderne. Entre 1940 et 1942, elle vit au Japon, où elle expérimente l’utilisation du bambou dans le mobilier de série. Elle se tourne ainsi vers le logement social, la modularité des espaces et la préfabrication des éléments  de construction, tous concepts propres à placer les arts décoratifs à la portée des classes populaires.

Elle est aussi chargée de l’aménagement intérieur de nombreux espaces, comme ceux des stations de sport d’hiver de Méribel (1946) et des Arcs (1967-1981).

Le 16 octobre 1994, elle visite et inaugure ce qui était alors le lycée professionnel de Genech